se former, entreprendre
et communiquer
Les étapes de la création d'entreprise
La création d’une entreprise implique la préparation de son projet. Des décisions importantes doivent être prises car devenir chef d’entreprise représente une vraie rupture dans la vie professionnelle et personnelle.
Pendant la phase de création, l’entrepreneur doit arbitrer entre de nombreux choix et réflexion. La tentation de tout faire simultanément est alors grande ! Cependant, créer une entreprise nécessite d’agir avec méthode.
Il n’y a pas de modèle unique pour démarrer une nouvelle entreprise, mais les étapes proposées ci-dessous vous aideront surement à organiser vos pensées et à structurer votre projet. Cogiter et agir, c’est la méthode Kojitaji !
Cogiter
Pour mettre toutes les chances de votre côté, il convient de vérifier la cohérence de votre projet de création d’entreprise avec votre projet personnel.
Ne négligez pas cette réflexion. En effet, l’enjeu personnel que représente une création d’entreprise mérite d’y consacrer du temps.
Avant tout, posez-vous ces trois grandes questions :
■ “Quels sont mes objectifs personnels ?”
En d’autres termes, pourquoi souhaitez-vous créer une entreprise ?
■ “Quelles sont mes contraintes ?”
La situation que va engendrer la création d’entreprise est-elle compatible avec votre situation personnelle, avec le temps et les ressources (matérielles comme financières) que vous pouvez lui accorder?
■ “Quelles sont les compétences nécessaires pour mener à bien mon projet ?”
Avez-vous la personnalité, les formations, les compétences, l’expérience ou le réseau nécessaire ?
La confrontation de tous ces éléments vous permettra de valider la cohérence homme/projet.
Attention : un projet peut être réaliste dans l’absolu mais mal adapté à celui ou celle qui le porte.
Il s’agit alors de savoir renoncer à ce projet, ou à mettre en place des actions correctrices pour le rendre réalisable (formations, expérience professionnelle complémentaire, stage, recherche d’associés, et bien d’autres…).
Quelle que soit son origine, l’idée ne représente au départ rien de bien concret. Il faut donc la confronter à son environnement.
Une étude de marché vous dira s’il existe une opportunité de transformer votre idée en une entreprise prospère. Elle répond aux question cruciales: Vendre quoi? à quel prix? à qui? où? comment?
Son appellation donne souvent des appréhensions, mais n’ayez crainte, l’étude de marché est avant tout une affaire de bon sens. C’est un moyen de recueillir des informations sur les clients potentiels et les entreprises qui opèrent déjà dans votre zone de chalandise.
Dans la plupart des cas, vous pouvez la réaliser vous-même en :
■ Effectuant une recherche documentaire
■ Récoltant les informations parues dans la presse et/ou émanant de la concurrence
■ Questionnant les professionnels, prescripteurs, donneurs d’ordre, fournisseurs,
■ Conduisant des entretiens ou mini-test auprès de la clientèle potentielle,
■ Observant les concurrents sur le terrain,
■ Visitant les salons, foires, expositions et autres manifestations
Grâce aux connaissances acquises, vous pouvez désormais trouver un avantage concurrentiel pour votre entreprise et définir votre stratégie commerciale.
Le moment est venu de trouvez un nom génial pour votre entreprise. Mais il n’est pas facile de choisir le nom parfait.
Il doit en effet refléter votre marque et capturer votre esprit mais doit aussi répondre à des objectifs stratégiques. Dans l’idéal, c’est le moment de vous intéresser à l’élaboration de votre plateforme de marque. L’enjeu est de taille car de votre nom découlera votre logo et ensemble, ils constitueront le couple ambassadeur de votre image de marque.
Vous voudrez donc vous assurer que le nom de votre entreprise n’est pas déjà utilisé par quelqu’un d’autre. Effectuez une recherche Internet approfondie sur un nom proposé et une recherche de marque auprès de l’INPI.
Évitez les noms difficiles à prononcer et demandez des avis autour de vous. Favorisez un nom facile à retenir et à épeler afin qu’il ne soit pas limitatif à mesure que votre entreprise se développe. Envisagez-vous de vendre localement ou l’internationalisation sera-t-elle de mise? Un nom déjà utilisé ou erroné dans une langue étrangère pourrait entraîner des obstacles juridiques et commerciaux importants.
Enfin, anticipez pour votre site internet et vérifiez que le nom de domaine dans l’extension de votre choix est disponible (souvent «.com» ou «.fr»).
La structure juridique a un impact conséquent sur différents paramètres. L’activité peut être exercée sous deux formes juridiques : l’entreprise individuelle ou la société.
Il est possible de s’interroger sur six points pour guider votre choix:
■ La nature de l’activité
■ La volonté ou non de s’associer et l’organisation du pouvoir
■ La responsabilité du ou des dirigeants
■ Le besoin de financement
■ Le régime fiscal de la société : son type d’imposition
■ Le régime social des dirigeants : votre protection sociale
Gardez en tête qu’il n’y a jamais une formule parfaite. Plusieurs choix peuvent souvent être considérés, chacun présentant des avantages et des inconvénients. Une structure juridique doit donc être envisagée selon les objectifs et priorités que vous avez pour votre entreprise et votre situation personnelle.
Il est fortement recommandé de parler à un conseil professionnel à cette étape de la création. N’hésitez pas à prendre plusieurs avis !
Si vous optez pour une société, les statuts devront être rédigés, et le capital social constitué.
Vaste sujet, le prévisionnel financier est un document qui présente la traduction chiffrée de votre projet !
Il s’agit d’une analyse financière estimative des flux entrants et sortants futurs d’une entreprise. Il repose donc sur des hypothèses basées sur votre marché cible, la taille de votre entreprise, vos produits et/ou services, vos coûts, vos prix, vos délais de paiement, etc…
Il se compose notamment de trois grands tableaux:
- Le plan de financement : Fait état de vos besoins financiers de démarrage et les ressources qui financeront ces besoins
- Le compte de résultat : Indique le volume d’activité de l’entreprise, sa structure de coûts et sa rentabilité
- Le plan de trésorerie: Votre meilleur allié pour anticiper et vous assurer d’avoir toujours les fonds nécessaires en banque pour supporter les différentes charges à régler
Indispensable pour votre recherche de financements, le prévisionnel est également un très bon outil de gestion pouvant être utilisé pour évaluer les opportunités d’investissement, les risques et les performances de l’entreprise !
Suivez et analysez régulièrement vos résultats en comparant les prévisions à votre réalité et prenez les mesures pour réajuster si nécessaire.
Le business plan, ou plan d’affaires, est le document de référence de la création d’entreprise.
Véritable outil de pilotage, il réunit les informations définies lors des étapes précédentes et formalise par écrit la manière de structurer, gérer et développer votre entreprise.
Il permet de solliciter des partenaires, notamment économiques. Bien qu’il n’y ait pas de règle figée dans son contenu, les éléments suivants doivent être présentés:
■ Présentation personnelle: la génèse du projet, votre parcours, vos motivations et objectifs
■ Analyse économique: Présentation du produit/service, étude de marché, hypothèses commerciales, stratégie marketing
■ Aspects juridiques: forme juridique, capital social, organisation du pouvoir, date envisagée de la demande d’immatriculation
■ Etude financière: prévisionnel d’activité et détail du seuil de rentabilité
La première impression est souvent la bonne, alors soignez la forme de votre document et évitez tout jargon trop spécifique à votre domaine.
Une trentaine de pages suffisent. Le lecteur doit comprendre rapidement la nature de votre projet, savoir qui en est le porteur, et pouvoir prendre position facilement.
AGIR
Le secret d’une création d’entreprise réussie réside dans l’art de savoir bien s’entourer. Créer n’est pas un acte solitaire.
L’accompagnement de proches et de professionnels dans vos démarches consolidera considérablement votre projet. C’est prouvé, le taux de pérennité des entreprises accompagnées est bien meilleur !
N’hésitez pas à demander des conseils et à sollicitez :
■ Les consultants et les réseaux d’accompagnement
■ Les chambres consulaires
■ Les banquiers, experts-comptables et assureurs
■ Les autres entrepreneurs chevronnés
■ Vos futurs fournisseurs
Les fonctions support telles que la comptabilité, le juridique ou le marketing s’apprennent difficilement sur le terrain. Ce sont de vrais métiers que l’on ne peut pas improviser.
Sachez donc vous entourer des bons professionnels de sorte à garder votre temps et votre énergie sur le développement de votre activité.
Un financement correct est l’une des conditions de pérennité de votre future entreprise. C’est pourquoi il est essentiel d’identifier les différentes ressources financières adaptées à vos besoins.
En plus de vos apports personnels, vous aurez peut-être besoin de recourir aux emprunts à moyen ou long terme. Différentes solutions de financement existent:
■ Prêt bancaire et micro-crédit
■ Prêt d’honneur à taux zéro
■ Crowdfunding et love money (participation de vos proches)
■ Investisseurs et business angels
■ Subvention selon le secteur et concours
Sans vous transformer en comptable ou spécialiste de la gestion, vous devrez maîtriser la logique avec laquelle votre prévisionnel a été établi.
Ces connaissances vous rendront crédibles devant un banquier et vous serviront de référence face aux situations concrètes de votre nouvelle vie d’entrepreneur.
Pour donner vie à votre entreprise, il va désormais falloir l’immatriculer au au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).
Vous devrez effectuer le dépôt d’un dossier d’immatriculation auprès d’un “guichet unique”, le Centre de formalités des entreprises (CFE). La démarche se fait en ligne ou selon l’activité exercée auprès de :
■ La Chambre de Commerce et de l’Industrie
■ La Chambre des Métiers et de l’Artisanat
■ La Chambre d’Agriculture
■ L’URSSAF
À l’issue de la procédure, l’entreprise obtient son extrait K-bis ainsi que son numéro SIREN.
En parallèle de cette démarche, vous devrez également enregistrer les statuts de l’entreprise si vous créez une société, publier une annonce dans un journal d’annonces légales (JAL), souscrire une assurance (RC pro) et ouvrir un compte bancaire professionnel (non obligatoire pour les entrepreneurs individuels).
Votre entreprise existe désormais légalement et votre activité va pouvoir démarrer. Parallèlement à votre installation, il est donc temps de préparer sa présence en ligne avec les réseaux sociaux et un site internet propre et professionnel.
Devenu incontournable, le site internet est un des meilleurs outils de communication à votre disposition. Couplé aux réseaux sociaux, votre site vous permettra de réduire significativement vos coûts marketing et communication et offrira une multitude de possibilités pour atteindre vos objectifs. Il permettra, entre autre de:
■ Présenter votre entreprise et diffuser vos services et produits
■ Développer votre champ d’action et votre visibilité
■ Mettre en avant votre identité et accroître votre notoriété
■ Gagner en crédibilité pour convaincre vos prospects
■ Prendre position face à la concurrence et gagner des parts de marché
La FEVAD révèle que 30% des utilisateurs n’envisageront pas d’avoir recours à une entreprise si elle ne possède pas de site internet. Si vous n’êtes pas sur les moteurs de recherche, vos prospects se tourneront logiquement vers une concurrence plus visible.
La commercialisation est le moteur essentiel de votre phase de lancement. Il s’agit de concrétiser les contacts avec votre clientèle tels que vous les avez pressentis ou établis lors de l’étude de marché. L’objectif est d’obtenir le plus rapidement possible vos premières ventes.
Il est désormais temps de commander le papier à en-tête de votre entreprise, vos cartes de visites, vos prospectus publicitaires et de vous faire connaître par tous les moyens adaptés à votre activité :
■ Emailing / mailing / phoning
■ Affiches, publicité en ligne
■ Relation presse / communiqués / annonces dans la presse technique et professionnelle
■ Inscription dans les annuaires professionnels / adhésion à des réseaux professionnels
■ Participation aux manifestations, salons foires et expositions de votre secteur
■ Bouche-à-oreille / réseau de prescripteurs
Pendant la phase de lancement, vous serez le premier vendeur de votre entreprise. C’est un moment privilégié pour créer des rapports de qualité avec votre clientèle.
Etablissez un planning de vos actions, fixez vous des objectifs atteignables et mesurez les retombées pour pouvoir optimiser vos résultats.
Une fois toutes ces étapes effectuées, c’est le début de l’activité !
Dès les premières années de vie de l’entreprise, il vous faudra apprendre à jongler avec le trio de fonctions “produire – vendre – gérer”. Il est primordial de ne pas laisser déborder une tâche sur une autre : toutes les fonctions ont une pareille importance.
La mise en place d’outils de gestion vous permettra un suivi régulier pour :
■ Comparez les réalisations par rapport aux prévisions afin d’analyser les écarts et prenez des décisions stratégiques pour corriger le tir ou développer l’activité.
■ Gardez le cap sur les diverses obligations et leur temporalité : administratives, financières, sociales, fiscales, contractuelles, etc.
Vérifiez quelques indicateurs clés pour limiter vos frais fixes, surveiller vos investissements, maîtrisez vos prix de revient, garder un œil sur les postes clients/fournisseurs, contrôler la qualité, surveiller les stocks… Et dans tout cela, veiller quand même à conserver du temps pour la réflexion et votre vie personnelle !
Kojitaji, présent à chaque étape de la création selon vos besoin
Contactez-nous afin que nous puissions faire un point sur votre projet et vos aspirations !